Raconter la guerre au risque de…
Malgré ces expériences dures et traumatisantes que nous avons évoquées dans un premier article, Dorothée aime ‘‘couvrir’’ les pays en guerre. « Raconter la guerre est quelque chose de très fort, de très puissant. C’est véritablement enrichissant, humainement. Les sentiments des personnes que nous rencontrons sont exacerbés. Tous les sentiments, l’amitié, la peur, la violence, la gentillesse, la frousse et l’horreur, évidemment.
On tombe dans les bras des autres, on survit ensemble. On prend des risques ensemble. Ça rapproche et crée des liens très forts. Et puis il y a l’adrénaline, celle qui permet de tenir, parfois de s’échapper. Dans les pires situations, elle est juste là pour nous éviter de ‘‘péter un câble’’ au moment où ça devient dangereux. Elle nous aide à négocier lorsque quelqu’un nous pointe une arme sur le front. Car là, si on crie, si on hurle, on se fait buter ».