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Sa brutalité n’est pas une surprise
ThB : Commençons par ce que nous sommes beaucoup à découvrir, la brutalité de l’homme. J’imagine que vous n’êtes pas vraiment surpris ?
RG : Non, pas du tout. Pour écrire mon livre,[1] j’ai dû me replonger dans 40 ans d’histoire afin d’éclairer le futur par le passé. Et, dans ce passé, tout était là et même plus que ce qu’on espérait. C’est dans cette mine d’informations issues du passé de D. Trump qu’était « la » surprise. Et, hélas, pas dans ce qu’il nous donne à voir aujourd’hui.
Ce que montre l’étude factuelle du comportement de D. Trump, c’est que depuis 40 ans, il y a un biais, chez lui, en des États puissants ou, plus largement, des sphères d’influence.
J’en veux pour preuve, par exemple, qu’en 40 ans, je n’ai pas trouvé une seule phrase vraiment critique, sérieuse, à l’égard de la Russie. Donc, tout ce qui se passe est attendu.
[1] Notre homme à Washington, de Régis Renté aux éditions Grasset